En Côte d’Ivoire, les cultures de rente font l’objet de beaucoup d’attention et sont massivement cultivées. A l’inverse, les variétés traditionnelles et les plantes alimentaires mineures sont presque à l’abandon. Heureusement, quelques paysans les produisent en culture de case ou en profitant des parcelles dégagées après la récolte des principales cultures annuelles. C’est le cas de ce que l’on appelle abusivement les « pistaches ».

La caractérisation agronomique et génétique de nombreuses plantes cultivées sous les tropiques a été réalisée essentiellement à partir d’introductions maintenues dans les banques de gènes. Par contre, très peu d’études ont été consacrées aux variétés traditionnelles récoltées directement dans les cultures paysannes. Pourtant, de telles études peuvent révéler une richesse génétique insoupçonnée. Si la productivité des variétés traditionnelles reste inférieure à celle des variétés améliorées, elles sont plus adaptées aux contraintes locales. En plus, les variétés traditionnelles revêtent souvent un important aspect social et culturel pour les communautés paysannes. Dès lors, pour de telles plantes, une amélioration des systèmes traditionnels de production prenant en compte les ressources locales et les facteurs socioculturels des populations autochtones permettrait le développement de nouvelles ressources économiques pour les communautés locales. Cette approche permettrait ainsi de contribuer efficacement à la réduction de la pauvreté en milieu rural et à maintenir la population active dans les zones rurales.

L’objectif général du projet est le développement socio-économique des communautés rurales de la Côte d’Ivoire et la conservation des ressources génétiques des cucurbitacées « pistaches » par la caractérisation génétique, agronomique et la promotion de la culture en milieu paysan. Le projet s’attachera à trois axes : les ressources génétiques des pistaches, les systèmes de production et la conservation post-récolte.